Ma lettre au père Noël
Ma lettre au père noël écrite pour les croqueurs de mots a obtenu 9 voix et se classe seconde sur 15. Bravo à Gibee qui remporte ce concours avec 10 voies et à tous les participants.
Voici ma lettre :
Cher Papa Noël,
64 années se sont écoulées depuis ma dernière lettre. Je compte sur ton indulgence pour m’en excuser. J’avais 7 ans, je souhaitais une poupée Bella et un microscope. Je te remercie de me les avoir apportés. Tu avais oublié d’ajouter à tes cadeaux mon seul réel besoin, une vraie maman qui m’aime et me couvre de bisous. Je n’avais commis aucune bêtise, alors je n’ai plus cru en ton pouvoir de faire briller des étoiles et la lumière dans mes yeux de petite fille.
Aujourd’hui à 71 ans, j’ai retrouvé une âme d’enfant surtout quand je m’émerveille d’un rien pour oublier la désolation ambiante et ma santé défaillante. Ce matin, devant l’astre solaire qui se levait, je t’ai imaginé tout là-haut, derrière ce ciel de feu, côtoyer ma chère mamie Jeanne et mon papa Joseph.
Cette pensée m’a engagée à t’adresser la liste de mes envies qui sont celles d’une douce rêveuse. Je t’écris cette lettre avec un cœur d’enfant rempli d’optimisme et de candeur.
Mon premier vœu s’avère bien matériel. Je souhaite un robot qui puisse changer l’eau du bocal du poisson rouge, aspirer, essuyer les meubles, laver les vitres, ma baignoire, ma douche, mes lavabos et mes toilettes. Si en plus il pouvait le matin et le soir enduire de pommade hydratante mes mains et pieds ravagés. Il n’a pas besoin de repasser mon linge (tâche que je néglige), ni de cuisiner. J’adore pâtisser et concocter des plats savoureux pour ma famille et mes amis. Quand tu viendras à la maison, tu trouveras dans mon réfrigérateur un merveilleux au chocolat, sublime gâteau que j’ai préparé pour toi.
Je crois encore en la puissance des vœux que l’on adresse avec le cœur, merci de :
- Faire taire les armes
- Veiller sur les sans-abris qui souffrent du froid, de la faim et de l’indifférence des êtres humains.
- Nous aider à partager, à tendre la main, à nous unir malgré nos différences et à protéger ensemble notre planète.
Je sais que tu ne peux pas changer le monde d’un coup de baguette magique ou d’intelligence artificielle, mais tu peux y contribuer. Modèle de sagesse, tolérance et générosité, tu insuffles l’esprit de Noël qui nous soude et met en pause les guerres le temps d’une journée. Tu pourrais continuer toute l’année.
Pendant ta tournée parisienne, quand tu passeras rue du Faubourg Saint-Honoré, arrête toi au Palais de l’Élysée (Numéro 55) pour remettre à Emmanuel Macron, Président de notre République, ta candidature au poste de Premier ministre. Il cherche sans y parvenir une personne pour nous rassembler et nous réconcilier avec les politiques. Nous ne croyons plus aux pseudos pères Noël experts en pirouettes, qui promettent la lune et nous offrent le néant.
Si tu ne peux pas réaliser mes rêves utopiques, je ne t’enguirlanderais pas. Pour te remercier d’avoir essayé, je décorerais ta barbe d’une guirlande de Noël et te chanterais avec mon chat « Petit papa Noël » en polyphonie. Je te souhaite bon courage et je t’embrasse.