Défi 307 des croqueurs de mots : la chaise
Pour le défi 307 des croqueurs de mots animé par Zaza, mon écrit ci-desssous :
LA CHAISE
Il était une fois, une chaise en bois dans le jardin enneigé d’un couple où je me trouvais ? Ses propriétaires ne l'auraient-ils pas oubliée ?
Mes amis, regardez bien votre siège comme il reste fier malgré ses pieds gelés. Au printemps prochain, si il a supporté l’hiver, vous le revêtirez d’un coussin d’une blancheur immaculée que votre petit fils pourra, avec joie, souiller de chocolat. En attendant les beaux jours, Monsieur et Madame Sanchez, entrez cet esseulé, sinon vous risquez bien d’être doublement dépourvu de chaise.
Les objets possèdent une âme, c’est bien connu. Plus rarement, ils nous parlent. Dès que j’eus prononcé ces mots à ses propriétaires, cette chaise se mit soudain à causer :
- Je crains le noir, je préfère le jardin au grenier. Je peux y admirer le merveilleux panorama sur baie des Sables-d’Olonne.
- Tu vas t’ennuyer, ma chère, à guetter la belle saison sans bouger.
- Je me fiche du printemps et de l'été pour le moment, je vis l’hiver, je l'aime.
- Alors qu’attends-tu ? Godot ?
- Je me balance de Godot que je ne connais point.
- Tu sembles te moquer de tout, je vais te chanter Hey Jude des Beatles, un air rock, ainsi tu pourras t’imaginer devenir un rocking-chair.
- Bonne idée, mais debout sans t’assoir sur moi, je me balance de me transformer en rocking-chair même le temps d’une chanson.
Je me mis à entonner le premier couplet :
Hey Jude, don't make it bad, |
Hey Jude, ne gâche pas tout, |
- Je n’espère rien ni personne. J’attends toutes les surprises qui vont sublimer l’instant que je laisse entrer dans mon cœur pour le remplir de joies.
Pour respecter la tradition qui dit que tout conte ou fable doit se terminer par une morale, voici celle de cette histoire :
N’espérer plus rien pour mieux attendre tout