25 Juin 2023
J’ai accompagné mon chéri sur le Chemin de Compostelle. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour. Sur la montée du Canigou, je n’en peux plus, je craque et me mets à chanter en parodiant « le plombier » de Pierre Perret :
Je n’veux pas monter, ché ché ché
J’ai très mal aux pieds
J’vis un martyr dans le canigou, gou gou gou gou
Il fait un temps d’chien
Entendez-vous le tonnerre ?
J’veux rentrer chez ma mère
C’est encore loin la mer
Mon chéri m’encourage en parodiant Santiago d’Hugues Auffray
Tiens bon le cap et tiens bon le coup
Monte plus haut, Monte dans la boue
Sous la pluie qui nous mouille le cou
Nous irons au sommet du Canigou
Désolée, il ira seul. Je m’arrête m’assois sur un rocher, sors de mon sac à dos un gobelet et la bouteille de Montrachet que j’avais emmenée pour boire au sommet et lui répond en chantant
Non je ne veux pas tenir le coup
Plutôt que de monter le Canigou
Je préfère de beaucoup boire un coup
Avec le cul humide et au frais
Je descends cul sec le Montrachet
J’aurais descendu le Monbazillac
Mais j’ai oublié d’en amener
Sans moi continue à marcher
Je vais descendre cette montée
Comme disait ce cher Pierre Dac :
"Si haut qu'il peut grimper, un chemin qui monte n'est rien d'autre qu'un chemin qui descend en sens inverse et réciproquement."
Martine Martin-Cosquer : ce double acrostiche pour les jeudis en poésie du Défi 285 des croqueurs de mots animé par Jeanne Fadosi